Bienvenue sur le blog dédié à la vision dans le cadre des TPE de la première S de Sasserno.
Introduction au thème de la vision :
Comment les avancées technologiques ont permis de résoudre les plus grands problèmes de vision ?
I] Pathologies mineures
a. Généralités
La presbytie est due à la diminution naturelle avec l'âge de la capacité d'accommodation du cristallin lors de la lecture. Pour voir de près, le cristallin, lentille transparente à l'intérieur de l'œil, se bombe rapidement sous l'action du muscle ciliaire intra-oculaire, augmentant son pouvoir de réfraction, afin de restituer une image nette quelle que soit la distance : c'est l'accommodation. L'accommodation permet de faire la mise au point selon le même principe que l'autofocus d'un appareil photo. L'importance de l'accommodation est variable avec l'âge : importante chez l'enfant, elle baisse progressivement à partir de 20 ans, pour disparaître entre 60 et 70 ans. Inéluctablement, le cristallin vieillit avec l'âge et perd de son élasticité, et ainsi l'action du muscle ciliaire sur ce cristallin plus rigide diminue, et le pouvoir d'accomodation diminue. La mise au point pour la lecture et la vision de près ne se fait plus correctement. La distance à laquelle les yeux lisaient avec netteté augmente aussi.
b. Les symptômes
Dans la presbytie, on a dit mal a voir de près du fait de la difficultée d'accomodation.
Plus la pupille est dilatée plus la presbytie se fait sentir; la presbytie apparaît souvent après des vacances quand la lumière est plus faible (pupille plus dilatée) alors que la lecture au soleil est facile du fait de la pupille resserrée. La presbytie peut entraîner une fatigue oculaire, des maux de têtes. La presbytie progresse jusqu'à 60 ans puis se stabilise. Il existe environ 20 millions de personnes atteintes de presbytie en France. La presbytie touche 700 000 nouveaux sujets tous les ans.
c. Les moyens de correction
Demain, la presbytie sera sans doute corrigée grâce au laser. Ces techniques chirurgicales sont déjà appliquées avec succès pour la plupart des troubles communs de la vision (myopie, astigmatisme, hypermétropie). En revanche, pour la presbytie, elles ne donnent pas encore entière satisfaction. La technique la plus prometteuse consiste à usiner, grâce à un rayon laser, le cristallin afin de le transformer en une lentille à deux foyers. Le manque de recul empêche encore de se prononcer sur l'intérêt et la fiabilité de cette chirurgie, qui n'en est encore qu'à ses débuts.
2) La myopie
La myopie est une maladie très courante qui affecte la vision de loin d'une personne. Un oeil myope est un oeil trop long, ceci se caractérise par une formation de l'image en avant de la rétine.
pas sur la rétine située au fond de l'oeil. Le deuxième est un oeil sain.
Le nerf optique transmet donc une image floue au cerveau. Plus la source du regard est éloignée et plus l'image sera floue. En revanche, un œil myope sera capable de voir de près, plus la myopie sera forte et plus la distance de vision nette sera courte. La myopie est en partie d'origine génétique (plusieurs gênes ont été identifiés) et apparaît souvent dans les familles où il y a des myopes. D'autres facteurs interviennent : la myopie augmente par exemple avec le niveau économique, socio-éducatif, le nombre d'années d'études et la durée globale où la vision de près a été sollicitée. En effet, des études montre que les chances de développer une myopie est proportionnelle à la durée quotidienne moyenne de sollicitation des yeux dans le cadre d'une vision rapprochée, qui est beaucoup sollicitée actuellement dans le monde du travail (dans le domaine tertiaire particulièrement), ou bien par la lecture, le travail de précision ou tout simplement l'utilisation d'un ordinateur.
b. Les symptômes
La photo de droite représente le niveau de vision d'un myope
(avec une myopie assez forte), comparé à une vision normale à gauche.
Le malade peut aussi souffrir de strabisme (on dit qu'il "louche"), il peut se plaindre aussi assez souvent de "mouches" ou "corps flottants", c'est à dire de petites particules qui bougent lentement avec la position du regard, qui est dû à la liquéfaction du corps vitré.
Ce phénomène apparaît avec l'âge mais souvent plus précocement en cas de myopie. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter devant la perception de corps flottants, de mouches volantes, de filaments notamment, mais leur apparition nécessite un examen approfondi de la rétine surtout si ces corps flottants se multiplient ou si des éclairs apparaissent, fixes dans un endroit bien déterminé et persistent même les yeux fermés, car ils peuvent être signes de graves complications (un décollement de la rétine par exemple).
c. Les moyens de correction
Cette correction peut se faire grâce à des lunettes dont le verre concave (ayant des propriétés divergente) repousse l'image sur la rétine. Plus la correction est forte plus le myope perçoit ce qui l'entoure plus petit qu'en réalité, et plus la correction est forte, plus le verre myope est lourd, épais au bord et fin au centre. La correction de la myopie peut se faire aussi par des lentilles de contact (dans un but souvent esthétique). Il en existe différentes sortes : traditionnelles, souples, semi-rigides, jetables, journalières, mensuelles… Les lentilles permettent de retrouver une taille d'image normale car le fait de rapprocher la correction de la cornée agrandit l'image qui arrive à la rétine (la lentille est en effet collée à l’œil contrairement aux lunettes). L'image étant plus grande qu'avec un verre de lunettes, l'acuité visuelle est souvent meilleure en cas de forte myopie. Le champ visuel est plus important, c'est-à dire que la vision périphérique est plus large, surtout pour une forte myopie.
La manière additive, quant à elle, consiste à introduire un implant dans la chambre antérieure de l'oeil derrière l'iris (implant à la place du cristallin ou implant devant le cristallin) ou aussi dans la cornée.
Il existe aussi deux opérations de myopie qui visaient à aplatir la cornée pour la rendre moins convergente et qui ne sont plus pratiquées: la kératotomie radiaire a été la première opération de myopie à être pratiquée couramment dans les années 80, la mise en place d'anneaux intra-cornéens a aussi été pratiquée pour une myopie faible.
3) L'astigmatisme
L'astigmatisme est une anomalie de courbure de la cornée qui présente une forme irrégulière, ovale au lieu d’être ronde. Dans l'astigmatisme, les rayons lumineux se focalisent alors en des points différents en arrière et en avant de la rétine (focales antérieure et postérieure) ce qui provoque une déformation de l'image. L’œil astigmate, en effet, mettra au point seulement sur une des deux images qui seule sera vue nette. Par exemple, le sujet atteint d'astigmatisme ne verra nettes que les lignes horizontales ou verticales.
L'astigmatisme peut être congénital, existant dès la naissance et variant peu au cours de la vie comme il peut être acquis, et l'un de ces facteurs peut être la cause de cette déformation de la cornée : cela peut être une intervention chirurgicale (opération de cataracte, greffe de cornée...), un traumatisme de l'œil avec une plaie perforante, une infection... Un astigmatisme évolutif peut parfois être le symptôme d’un kératocône , et la chirurgie de la cornée par lasik serait alors contre-indiquée. Il est donc fondamental de le dépister avant toute opération de chirurgie réfractive.
b. Les symptômes
En cas d'astigmatisme, l’image est brouillée différemment selon une direction horizontale, verticale, ou oblique ce qui explique une confusion de lettres proches comme le H, le M et le N ainsi que le E et le B ou le 8 et le 0. L'image d'un point n'est plus un point mais une droite, et on comprend alors qu'en confondant les différentes lettres l'enfant affrontera des difficultés scolaires. Il est donc important de dépister chez le jeune enfant l'existence d'un fort astigmatisme qui ne toucherait qu'un seul oeil, de façon à le corriger précocement dans le but d'éviter une amblyopie (baisse de vision modérée ou importante d'un oeil pouvant devenir définitive). L'astigmatisme entraîne une mauvaise vision, de près comme de loin.
c. Les moyens de correction
II] Pathologie grave, conduisant entre autre à la cécité
1) Cataracte
a. Généralité
La cataracte est une maladie de l’œil due à des opacités sur le cristallin ce qui, par la suite, empêche la lumière de pénétrer dans l’œil. Cette maladie peut causer une baisse importante de la vision voir même la cécité dans les cas extrême. La cataracte est une maladie due en particulier à l’âge, elle atteint plus d’une personne sur cinq à partir de 65 ans, plus d’une sur trois à partir de 75 ans et près de deux sur trois à partir de 85 ans, mais il existe de nombreux autres facteurs qui peuvent causer la cataracte. Par exemple dans les pays en développement les facteurs les plus important sont la déshydratation, la malnutrition ou encore une trop forte exposition au soleil. Il existe différentes formes de cataracte : la cataracte congénitale ou héréditaire, la cataracte traumatique (suite à un choc violent par exemple), une cataracte due à des affections grave de l’œil (diabète) ou encore par des prises de médicaments (stéroïde).
b) Les symptômes
c) Les moyens de correction
De plus les progrès observés dans ce domaine on permit d'augmenter le confort de vie de nombreuses personnes. L’opération remplace des verres très épais et inesthétiques. La suture étant désormais de taille minimale permette les opérations en ambulatoire, ce qui signifie que le patient peut se faire opérer le matin et repartir dans l’après midi.
2) Dégénérescence maculaire lié à l’âge
a) Généralité
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une maladie de la rétine provoquée par une dégénérescence de la macula, partie centrale de la rétine. Cette dégénérescence apparaît le plus souvent à partir de l'âge de 50 ans, et plus fréquemment à partir de 65 ans, provoquant une baisse importante des capacités visuelles, sans toujours amener à la cécité. On ne connaît pas encore les causes précises de cette maladie, et on ne sait pas la guérir. Les traitements existants permettent seulement de ralentir son évolution. Sans traitement, l'atteinte de l'oeil malade s’aggrave dans un peu moins d'un cas sur deux en cinq ans et le risque de cécité totale atteint un peu plus de 10% dans le même laps de temps.
Il existe deux formes : la forme sèche et la forme humide. Elles peuvent toutes deux atteindre le même œil.
Forme atrophique : La forme sèche correspond à une atrophie (diminution de volume ou de taille) de la macula. Cette forme représente 40 % des DMLA, et l'évolution est la plupart du temps lente, et entraîne une baisse de la vision. L'atrophie rétinienne épargne longtemps le centre de la macula. Cette forme de dégénérescence se développe souvent de manière bilatérale c'est-à-dire que les deux yeux sont atteints au même moment. Forme humide : Elle représente 20% des DMLA. La forme humide correspond à l'apparition de néo vaisseaux (vaisseaux qui apparaissent dans l’œil). Ces derniers sont soit sous la partie coloré de l’œil et donc dits "occultes", soit au dessus de la partie coloré et donc dits "visibles". Un certain nombre de forme sèche dérive vers une forme humide. L'évolution est plus rapide que dans les formes sèches. De nouveaux traitements peuvent stabiliser voir améliorer la vue.
b) Les symptômes
c) Les moyens de correction
-Le laser simple (argon, krypton ou le laser à colorants) est utilisé pour coaguler les néo vaisseaux et stopper ainsi les saignements et les complications. En cas de succès le patient conserve une cicatrice rétinienne et la persistance d'un scotome (zone noire dans le champ visuel) qui sera définitif. Plusieurs séances de traitement laser sont souvent indispensables, soit en cas de récidive, soit en cas d'insuffisance de traitement. Ce traitement peut influencer la maladie mais aucune étude ne peut affirmer que ces traitement la corrige entièrement.
Il existe un autre moyen qui de nos jours est plus efficace que le laser, la Visudyne.
On injecte une ampoule de Visudyne au patient qui présente la DMLA. Cette substance est sensible à la lumière. En effet, exposée à une lumière particulière, sa structure est modifiée et le produit obtenu devient toxique pour les cellules. Injecté par voie intraveineuse, la visudine se répartit dans tout l'organisme. Au niveau de la rétine de l'oeil atteint de DMLA, un laser très précis est utilisé pour modifier la structure de la molécule juste aux endroits atteints de la dégénérescence. Les cellules pathologiques visées sont ainsi tuées et les zones saines restent intactes. Ce traitement non chirurgical simple semble prometteur car non invasif (pas de chirurgie).
III] Les corrections au stade expérimentales
1) Implantation de rétine
Cette prothèse est composé d'une caméra digitale installée sur des lunettes et reliée à un microprocesseur (situé dans la poche du patient) qui est lui même connecté à une batterie d’électrodes, et d'une puce placée à la surface de la rétine du patient, qui, en réponse aux informations enregistrées par la caméra, stimule électriquement les neurones encore vivants de la rétine, ceux qui forment le nerf optique.
On leur fournit les signaux que les anciens photorécepteurs leur transmettaient quand ils étaient encore actifs. Mais cette prothèse ne contient que 60 électrodes pour remplacer les 130 millions de photorécepteurs dont nous a doté la nature! D’où la nécessité de continuer à développer la prothèse. Actuellement, des équipes de l’Institut de la Vision travaillent sur une prothèse à 600 électrodes.
On obtiendrai alors une capacité de lecture et une reconnaissance des détails de l’environnement, mais on ne pourra jamais parler de vision normale.
Seules les rétinopathies pigmentaires peuvent bénéficier de ce premier type de prothèse placée sur la rétine.
Les six patients aveugles ont été capables de détecter la lumière, d'identifier des objets dans leur environnement, et même de percevoir les mouvements après l'installation de la prothèse.
2) Prothèse Dobelle
Vision normale et vision de Jerry (Le 1er patient "cobaye") grâce à sa prothèse visuelle.
Même si le patient "voit", il a une très faible acuité visuelle (20/400), il est capable d’effectuer certaines opérations simple (Saisir des objets, viser les prises électriques,…). Il peut désormais être indépendant dans la vie de tout les jours.
Grâce aux 68 électrodes agissant sur les cellules du cerveau qui perçoivent les contours en fonction de l’intensité lumineuse, le patient ne voit pas une image, mais un nuage de points lumineux. Un apprentissage est nécessaire au patient avant qu’il ne soit capable d’effectuer certaine tâches.
Les récents progrès sont devenus possibles grâce au progrés des moyens informatiques: Jerry a été implanté pour la première fois en 1978, l’ordinateur utilisé pesait des centaines de kilos (contre 5 actuellement) en étant 500 fois plus lent. De plus, les composants électroniques utilisés dans cette cinquième version ne sont apparus que très récemment.
3) L’œil électronique
Mais le prototype va plus loin. D'abord, l'image est plus précise : la puce, implantée directement dans le cortex, comporte 625 électrodes, répartis sur un cm2. Ensuite, l'équipe a trouvé comment se passer des fils visibles reliant la caméra et la puce électronique qui transmet les informations au cortex: Les ondes électromagnétiques. Il restera ensuite à miniaturiser le système et d'ici une dizaine d'années au plus tard, il sera possible de rendre la vue aux aveugles. Une perspective qui en réjouit plus d'un.
Conclusion :
De plus, les technique à l'état expérimental ont aussi un avenir très prometteur, le prochain objectif des chercheur étant notamment la correction de la cécité, et de redonner le plaisir de voir aux aveugles.
A l'heure d'aujourd'hui on peut être désormais sûr que la technologie est un outil essentiel et un acteur majeur de la médecine réparatrice d'hier, d'aujourd'hui et de demain.